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Bilan d’une première année à la tête des CCTT

Shape 26 septembre 2024

Cet article a été rédigé par La Presse. Pour consulter l'article original : Bilan d’une première année à la tête des CCTT

 

Le Réseau des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) a atteint le nombre de 676 projets et de 514 entreprises aidées depuis deux ans en transformation numérique. Il s’agit d’un chantier parmi tant d’autres. Entretien avec Michel Lesage, PDG du Réseau des CCTT depuis un an.

Quel constat faites-vous de la transformation numérique des entreprises ?

Il s’agit d’un élément important. On ne fait pas grand-chose aujourd’hui sans le numérique. Malheureusement, nous ne sommes pas en avance à ce sujet. Le programme Mon succès numérique vise à faire connaître un premier succès aux entreprises. Il s’agit souvent de petits projets de démarrage, un genre d’amorce dans le but d’aller plus loin ensuite.

Quels sont les autres chantiers qui préoccupent le Réseau des CCTT ?

Le réseau comprend 59 centres d’innovation partout sur le territoire et 2400 experts de l’innovation technologique et sociale. Près de 70 % de notre clientèle est composée de PME. La transformation numérique est un gros morceau, mais elle est un morceau parmi d’autres. Notre rôle est d’agir pour mener à bien des projets d’innovation. Cela peut tout aussi être dans le domaine de la santé, du design, de la robotique, du textile, de l’aérospatiale, du tourisme, etc. D’ailleurs, nous avons, en plus de l’escouade numérique, trois autres escouades : l’énergie, les ressources forestières et le bioalimentaire. Cela est sans parler de deux autres qui sont en formation.

Après un an comme PDG, quels sont les défis que vous constatez ?

Au Québec et au Canada, on excelle en recherche fondamentale. Le problème, c’est que nous sommes moins bons quand vient le temps de traduire ces idées pour qu’elles prennent vie dans la réalité. Ce sont les objectifs des CCTT, car il y a toujours quelque chose de créatif qui est en train de se construire et qui répond au besoin concret d’une PME. Le problème, c’est qu’on vit encore un déficit de reconnaissance. Il faut mettre plus d’efforts à se faire connaître. Oui, le rôle de la recherche des universités est incontournable, mais notre travail l’est tout autant.

Quelle est la conséquence de ce manque de reconnaissance ?

On ne dispose pas des mêmes moyens financiers que les autres secteurs de recherche. Notre financement de base ne représente que 25 millions sur un chiffre d’affaires d’environ 180 millions ; le reste, soit 85 %, est en autofinancement. Peu d’organisations en recherche, sinon aucune, affichent un tel rendement, tout en s’adressant à des entreprises et des organisations qui n’auraient probablement pas la capacité de s’engager dans des projets d’innovation sans leur appui. Les CCTT aident annuellement 6000 entreprises québécoises issues de divers horizons à améliorer leurs procédés, leurs produits ou leurs pratiques. Leurs résultats sont rapides et répondent à des enjeux d’un avenir proche.

Quelles sont les solutions envisagées pour pallier cette problématique ?

En plus de continuer nos démarches pour prendre notre place et être reconnu en tant que partenaire de l’innovation, on est en train de travailler à regrouper nos interventions. Bien que chaque CCTT soit différent, l’objectif est de créer des alliances entre eux. Le but est de créer une plus grande force de frappe pour répondre aux besoins et enjeux complexes des PME. On regarde aussi à faire des alliances avec d’autres pays de la Francophonie comme la Belgique et la France.










 

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