Transformation numérique : de l’accompagnement, un appui… et des résultats concrets!

Cet article a été rédigé par Le Soleil. Pour consulter l'article original : Transformation numérique : de l’accompagnement, un appui… et des résultats concrets!
 

Des entreprises et organismes de toutes tailles, de tous les secteurs d’activité et de partout au Québec peuvent bénéficier d’un soutien concret proposé par des professionel.le.s. de recherche de 14 Centres collégiaux de transfert technologique (CCTT). L’initiative MSN, financée par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, permet d’avoir accès à une banque d’heures autogérée par le Réseau des CCTT qui couvre entre 50% et 75% des honoraires.

«Les CCTT sont des ressources inestimables et un accès simple et rapide à des expertises nous permettant d’innover et de nous distinguer. Dès le premier contact, on nous accompagne vers la bonne ressource, un peu comme si nous avions un menu de restaurant où l’on choisit ce qui est le meilleur pour nous! Et comme les CCTT se parlent entre eux, on peut nous rediriger au besoin, bref on sent vraiment ce souci de répondre adéquatement à notre réalité. Il n’y a pas de perte de temps à frapper à une porte puis à une autre», raconte Yaëlle-Marion Morin-Doré, copropriétaire de STACA ainsi que des Industries M.E.S., deux entreprises saguenéennes partageant la même mission.

Faire voir les choses autrement pour mieux avancer

Fondé à Jonquière en 1991, STACA offre le service de traitement des sous-produits des alumineries du Québec et du Canada. Acquise en 2004 par le couple Bernard Doré et Marlène Morin, l’entreprise a été reprise en 2016 par trois de ses filles, Mally-Tamara, Yaëlle-Marion et Émilie. «Notre mission est de valoriser la matière; on la décontamine, on la traite et on la remet en état pour que nos clients puissent la réutiliser comme matière première. Grâce à l’amélioration de nos procédés, tout ce qui entre dans nos usines est valorisé, rien n’est enfoui», précise Mally-Tamara Morin-Doré.

Le statu quo n’a d’ailleurs jamais été dans l’esprit des trois sœurs entrepreneures, leur objectif étant de toujours mettre de l’avant des procédés innovants en utilisant la technologie. «En fait, c’est une culture d’entreprise. Toutes les personnes ici sont innovantes et cherchent comment on pourrait utiliser les technologies pour plus d’efficacité et de rentabilité. Depuis qu’on a pris la direction, l’entreprise n’a cessé de grandir, et ce succès en est vraiment un d’équipe. On est allé chercher de nouveaux employés qui contribuent à nous amener plus loin et l’esprit collaboratif est très fort chez nous.» La complicité des trois sœurs agit sûrement comme source d’inspiration… «On s’entend vraiment bien! On a tous des talents complémentaires, on a besoin l’une de l’autre.»

 

Yaëlle-Marion Morin-Doré, Mally-Tamara Morin-Doré et Émilie Doré.

En 2023, STACA a commencé une collaboration avec le CCTT InnovLOG qui a mené vers un diagnostic portant sur la solution numérique et les outils technologiques en place ainsi qu’un plan d’action avec des recommandations et améliorations proposées. Cette année, la démarche se poursuit avec le CRVI pour un prédiagnostique et un accompagnement dans la sélection d’une solution en vision numérique pour effectuer le tri des rejets et sous-produits de l’industrie primaire des métaux.

«Nous n’en sommes pas à nos premières expériences avec un CCTT; on travaille régulièrement avec le CPA du Cégep de Jonquière pour améliorer l’automatisation de nos procédés. C’était donc tout naturel pour nous de faire appel à InnovLOG puis au CRVI afin de poursuivre notre transformation numérique», explique Yaëlle-Marion.

Lors d’un premier audit réalisé il y a quelques années, l’entreprise avait décidé de mettre en place une application numérisant 100% de ses transactions. «Quelque 15 000 camions gravitent dans nos installations chaque année, et désormais on sait exactement qu’est-ce qui entre et sort. Ça nous différencie vraiment de la compétition.» Ce programme développé spécifiquement pour STACA sera d’ailleurs présenté au Salon sur les meilleures pratiques d’affaires (MPA) organisé par le Mouvement québécois de la qualité.

Maintenant que l’entreprise a toutes ces données en main, comment peut-elle mieux s’en servir pour améliorer la logistique de ses processus? C’est là qu’elle a fait appel à InnovLog, un CCTT offrant des services d’aide technique, de recherche appliquée, de formation et de sensibilisation dans les domaines de la logistique et du transport. «Il y a tellement de technologies disponibles qu’on avait besoin d’être accompagné pour faire le bon choix. Devait-on faire créer une application spécifiquement pour nous? Y avait-il des logiciels existants qui pourraient convenir? On avait besoin de ce regard neutre, externe et professionnel pour identifier la meilleure solution», fait remarquer Mally-Tamara.

Et la démarche fut très fructueuse. «En travaillant avec InnovLOG, on a réalisé qu’avant même de choisir une technologie, il fallait revoir la structure de l’organisation: c’était une condition essentielle puisqu’elle devait suivre la croissance de l’entreprise! Nos premiers gestes ont donc été centrés sur l’humain, avec l’embauche de deux nouveaux directeurs et d’un superviseur à la maintenance. Cette réflexion, nous ne n’aurions pas eu sans l’expertise d’un CCTT comme InnovLOG.»

Le succès de STACA repose d'abord sur l'humain. La culture d'innovation est d'ailleurs partagée par tous les employés.

Découvrir de nouvelles avenues

Maintenant que la structure organisationnelle est fin prête pour la prochaine étape de la transformation numérique, on a fait appel au Centre de robotique et de vision industrielles (CRVI). Par le biais de la recherche appliquée, du transfert technologique et de l’accompagnement dans les domaines de la robotique industrielle, de la vision numérique et de l’intelligence artificielle, ce CCTT soutient les entreprises désirant accroitre leur productivité et leur compétitivité par l’innovation.

Une fois de plus, le CCTT a amené STACA plus loin qu’il ne l’imaginait. «On nous a proposé l’imagerie hyperspectrale. C’est une solution super intéressante, mais comme on ne connaissait pas cette technologie avant, on n’y aurait jamais pensé!» Avec les experts identifiés par le CRVI, les entrepreneures ont discuté de leurs besoins, de leurs objectifs, puis envoyé des échantillons de différents produits afin qu’ils les testent dans leur laboratoire.

La prochaine étape pour STACA sera d’analyser si le choix se portera vers des équipements existants ou conçus spécifiquement pour l’entreprise. «Nous allons justement à un salon spécialisé en Allemagne pour connaître l’offre. Ce sera aussi l’occasion de développer des relations d’affaires.» Et quelle que soit la décision de STACA, l’équipe du CRVI sera là pour l’accompagner.

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