Écofaune Boréale - Valoriser le cuir et le poil d’orignal (Alces alces) pour une entreprise manufacturière qui exporte dans 22 pays
Communication affichée - Événement Synchronex du 28 avril 2021
Séance B - Affiche 126 - Valoriser le cuir et le poil d’orignal (Alces alces) pour une entreprise manufacturière qui exporte dans 22 pays
Résumé : L’entreprise sollicite Écofaune boréale pour valoriser le cuir d’orignal et le poil obtenu lors du dépilage des peaux. L’entreprise traite le cuir tant bien que mal et rejette de très grandes quantités de poils. Le commerce de la fourrure est l’une des plus vieilles industries du Canada. Ce sont principalement les méthodes chimiques qui sont utilisées pour la transformation des peaux. Elles sont polluantes et demandent une gestion très adéquate des déchets produits. Les retards technologiques de cette industrie sont énormes et s’expliquent par l’absence de recherche et de programme d’enseignement, en plus de l’abandon par l’État au cours des cinquante dernières années. La littérature scientifique sur le sujet est très rare. Pour le Québec, l’enjeu de la transformation de l’industrie de la fourrure et du cuir est capital. Les importations sont en croissance et les exportations en décroissance, signe d’une féroce concurrence internationale et d’une capacité d’innovation très limitée. L’accompagnement de l’industrie sur l’axe de l’innovation est vital afin de sauvegarder une activité économique à fort potentiel d’exportation. Problématique : L’orignal (Alces alces) est un gibier très prisé mais les chasseurs ne récupèrent généralement que la viande, le panache et quelques fois la peau de la tête pour la taxidermie. En moyenne ±25 000 peaux d’orignaux sont enfouies chaque année au Québec. L’entreprise veut récupérer une partie de ces peaux mais n’arrive pas seule à obtenir un produit de qualité et écoresponsable. Hypothèse : Il est possible de valoriser le cuir et le poil d’orignal dans la transformation des peaux chez le client. Objectifs : Produire un cuir de qualité commerciale destiné à la confection d’articles en cuir tels que des bottes et des mitaines par un procédé écoresponsable inspiré des méthodes traditionnelles autochtones (couleur et odeur) tout en récupérant les poils et en faire un feutre isolant de qualité commerciale. Au moins un étudiant du programme collégial des sciences de la nature participe au projet. La collaboration en cours. Une partie des essais de fabrication de feutre est réalisée avec Groupe CTT. Une autre partie requiert des biohuiles fournies par Agrinova (Biochar Boréalis). Dans la poursuite d’un tannage écoresponsable, l’utilisation de tannins végétaux s’impose. Des extraits sélectionnés dans la flore locale seront fournis par le CÉPROCQ. Les collaborations à venir. Au moment où nous constatons qu’il est peu probable de feutrer le poil d’orignal, un abattoir du Québec sollicite ÉFB pour le tannage des peaux, dont une grande partie sont des moutons (15-20 000 par année). Puisque les peaux sont jetées lors de l’abattage, il se présente une grande opportunité de récupération de la laine pour aider à feutrer le poil d’orignal en le mélangeant, en plus du potentiel de récupération de la laine et du cuir de mouton. L’aspect écoresponsable du projet est augmenté significativement. Convergent également une proposition de l’UQAM et MMODE pour un projet de fabrication de vêtements 100 % québécois.