ICI - Affiche 123 de la Séance B
Communication affichée - Événement Synchronex du 28 avril 2021
Séance B - Affiche 123
Résumé : Notre monde se transforme et se connecte, des milliards d’objets connectés forment déjà des réseaux d’informations et d’échanges complexes. Au départ, ce sont les objets à très forte valeur ajoutée qui ont été connectés tels que les ordinateurs, téléphones, voitures, ou les équipements de productions avec l’usine 4.0, mais cet internet des objets s’étend vers des objets de commodités. En particulier, les étiquettes intelligentes, toutes ou en partie produites en électronique imprimée ou hybride, se développent actuellement rapidement pour servir d’interface entre le monde numérique et le monde réel. Les étiquettes intelligentes sont alors intégrables à des emballages, de la même façon qu’une étiquette imprimée traditionnelle. Si l’on regarde les chiffres du e-commerce, boosté par le confinement en ce contexte de pandémie, Amazon utilise annuellement 608 millions de boites d’expédition en carton, soit 1,6 million par jour! Au Québec, un grand producteur de viande exporte et conditionne 190 000 porcs et 2,4 millions de volailles par semaine! Ceci représente, dès lors, une très grande quantité de boites à recycler et beaucoup de données échangées. Ces producteurs, comme bien d’autres au Québec, doivent assurer la sécurisation de leur chaine d’approvisionnement et la traçabilité de leurs produits (des aliments et produits pharmaceutiques en particulier) et ceci, autant pour conserver leur image de marque auprès des consommateurs que pour répondre aux réglementations de plus en plus strictes à l’exportation vers l’international. Ces producteurs se tournent donc vers l’utilisation massive d’étiquettes intelligentes apposées sur leurs emballages. Ces dernières sont devenues de plus en plus complexes et incluent des matériaux conventionnels (supports cellulosiques, plastiques, films métalliques de dorure et encres d’imprimerie) mais aussi des matériaux venant du monde de l’électronique (composants électroniques, électronique imprimée, métaux, nanoparticules). Si les déchets électroniques (e-déchets ou e-waste) venant des appareils et équipements électroniques sont déjà une problématique environnementale majeure, l’ajout de grandes quantités de petits dispositifs électroniques flexibles sur le nombre colossal de boites de carton qui permettent les échanges commerciaux va accroitre cet enjeu environnemental et limiter l’intégration de ces nouvelles technologies dû aux traitements spécifiques requis. Mais ces nouvelles étiquettes intelligentes, sont-elles vraiment de futurs e-waste? Ou pouvons-nous répondre aux besoins de sécurisation de la société tout en limitant l’impact sur l’environnement? Deux CCTT, Innofibre, spécialisé en pâte, papier et recyclage des fibres cellulosiques, et l’ICI, expert en fabrication d’imprimés intelligents et électronique imprimée, vont joindre leurs expertises et leurs équipes pour - Créer un cahier des charges encadrant la fabrication d’étiquettes intelligentes pour assurer le recyclage dans les circuits actuels de récupération des boites de carton sur lesquelles elles sont apposées, - Évaluer l’impact des matériaux des étiquettes intelligentes sur la qualité et le rendement des fibres cellulosiques revalorisées et des produits pouvant les intégrer, - Évaluer la récupérabilité de certains composants dans les déchets de recyclage - Et fabriquer la première étiquette intelligente en électronique imprimée hybride dont le recyclage a été démontré et le premier carton à base de fibres cellulosiques provenant d’emballages intelligents recyclés. Un beau projet vert en perspective!