Les peaux de mouton : de déchet à produit écoresponsable

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L’industrie de l’abattage des animaux génère de grandes quantités de peaux qui sont actuellement traitées comme des déchets. L’enfouissement de ces matières résiduelles occasionne des coûts, avec un impact considérable sur la rentabilité des abattoirs et sur le prix de la viande. En adoptant une approche fondée sur l’économie circulaire, cette ressource peut être utilisée pour la production de cuirs et de peaux lainées grâce au processus de tannage. Écofaune boréale a travaillé sur un lot précommercial de 500 peaux de mouton afin de développer des méthodes de tannage innovantes et respectueuses de l’environnement. En réduisant la quantité de sel (NaCl) et en substituant le chrome par des tannins végétaux, nous avons obtenu un produit avec des caractéristiques intéressantes en vue de sa commercialisation. Une analyse du cycle de vie réalisée par le CTTÉI a confirmé que ce nouveau processus a un impact moindre sur la santé humaine et sur les écosystèmes par rapport au scénario de référence, qui consiste à enfouir les peaux de moutons abattus et à importer des peaux lainées tannées au chrome de l’étranger. D’autres aspects techniques doivent encore être étudiés, notamment la teinture, la résistance hydrothermique et l’optimisation des procédés. Ce projet a permis de démontrer la faisabilité du tannage des peaux de mouton au Québec avec un processus écoresponsable, tout en soulignant l’intérêt commercial et économique de ce produit.