La cogestion des zones tampons en agriculture biologique comme moyen de réduire l’usage des pesticides et améliorer la biodiversité
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La zone tampon est définie par la norme canadienne comme une bande limitrophe clairement reconnaissable séparant un champ en production biologique des champs adjacents sous régie conventionnelle. Son rôle est de limiter le contact des cultures biologiques avec des substances interdites selon la norme biologique canadienne. La responsabilité de la zone tampon incombe au producteur biologique et celle-ci se trouve le plus souvent sur sa parcelle. L’objectif de ce projet a été d’identifier les avantages et les motivations des fermes pour la cogestion d’une zone tampon située sur la parcelle du voisin en régie conventionnelle en se basant sur des entrevues avec des producteurs en régie biologique et conventionnelle.
Nous avons mis en évidence que les principales motivations des producteurs conventionnels pour une cogestion de la zone tampon étaient le respect mutuel et le bon voisinage, assurer une rentabilité économique préservation de l’environnement. Une analyse technico-économique a permis d’estimer que si la zone tampon est déplacée chez le voisin conventionnel, la différence de prix de vente des produits issus de l’agriculture biologique permettrait de compenser une éventuelle perte de rendement chez le voisin conventionnel. Certains aménagements de la zone tampon tels que des prés fleuris ou des haies brise-vent favorisent la biodiversité. Ainsi, selon les motivations des voisins, plusieurs options sont possibles pour la cogestion de la zone tampon.