Comment Bio-K+ révolutionne la science avec un CCTT | Réseau CCTT
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Bio-K+ a connu une croissance fulgurante ces dernières années : développement de probiotiques en capsules, nouvelle offre de produits adaptés pour les enfants ou formules spécialement conçues pour les végétaliens. Ces innovations ont notamment été rendues possibles grâce à l’apport du Centre National en Électrochimie et en Technologie Environnementale (CNETE). Portrait d’une collaboration fructueuse entre un CCTT et une entreprise qui dure depuis 15 ans.
1996. Il s’agit d’une année charnière, celle du lancement du premier produit Bio-K original. Il s’agissait alors d’un produit laitier fermenté contenant 50 milliards de bactéries probiotiques vivantes et actives. Il s’agissait bien d’une petite révolution à l’époque pour cette entreprise québécoise qui combine science et nutrition.
Aujourd’hui, Bio-K+ distribue plusieurs gammes de produits de qualité partout au pays, mais également aux États-Unis, en Allemagne et en Chine. Bio-K+ a aussi réussi à se tailler une place dans les pharmacies et les hôpitaux grâce à la qualité de ses produits. Un des acteurs derrière ces nombreux succès est un centre collégial de transfert de technologie (CCTT) : le CNETE.
Atteindre de nouveaux sommets
Alors que Bio-K+ désirait accélérer la commercialisation de ses probiotiques en capsules, l’entreprise québécoise a eu l’idée de se tourner vers un CCTT afin de l’aider dans ce processus. Cette nouvelle collaboration a vite porté fruit et a même fait naître de nombreux autres projets. « On s’est encore tournés vers le CCTT-CNETE pour tenter de développer des milieux de culture pour aider nos bactéries à fermenter et à croître sans l’aide de protéines animales », mentionne Mathieu Millette, directeur scientifique chez Bio-K+. « Chez Bio-K+, on n’aurait pas l’espace pour avoir tout l’équipement. Il y a plusieurs chercheurs et une équipe de techniciens du CCTT-CNETE qui sont là pour exécuter les idées parfois un peu folles ou les défis poussés qu’on leur propose », ajoute-t-il.
Des retombées importantes
Selon Joshua Cloutier-Beaupré, chercheur en bioprocédés au CCTT-CNETE, le fait de travailler avec Bio-K+ depuis plusieurs années a permis au centre d’acquérir de nouvelles connaissances, de nouvelles techniques et d’établir de nouveaux procédés utiles à l’interne et pour d’autres entreprises, toujours en respectant la propriété intellectuelle.
Bio-K+ collabore également avec deux autres CCTT dans le cadre de ses projets : TransBioTech et Merinov. L’expertise et l’accessibilité de ces centres sont très appréciées au sein de Bio-K+. « C’est extrêmement intéressant, on n’a pas besoin d’aller à différents endroits pour atteindre un objectif global de fabrication. Au CCTT-CNETE, ils ont l’équipement et ils ont l’expertise. On communique très bien, c’est le secret », confie M. Millette.
Une main d’œuvre qualifiée à portée de main
Comme le CCTT-CNETE est affilié au Cégep de Shawinigan, plusieurs étudiants ont été formés sur des projets bien structurés et représentatifs de la réalité du marché du travail. « Le fait de pouvoir contribuer au développement concret et aux apprentissages pratiques de nos futurs employés potentiels, c’est génial. Ça n’a pas de valeur, c’est inestimable. »
Un accès facilité à des subventions pour accélérer l’innovation
En plus des avancées scientifiques, collaborer avec le CCTT-CNETE permet aussi à Bio-K+ de réduire ses risques financiers grâce à l’accès à des subventions. « Les gouvernements favorisent les partenariats CCTT et industriels pour accélérer le développement de l’innovation dans les entreprises », précise le directeur scientifique. « Ce n’est pas une obligation d’avoir une subvention pour aller en recherche et développement (R et D), mais c’est un accélérateur pour développer des produits. Ça permet d’être plus compétitif sur le marché et de développer à l’international », ajoute M. Beaupré.
Une visibilité qui transcende les frontières
Pendant 25 ans, Bio-K+ a su bâtir sa notoriété en créant des gammes de produits qui ont attiré l’attention de géants à l’international. En 2020, l’entreprise a été achetée par Kerry, un leader mondial de la santé et de la nutrition proactive. Les travaux du CCTT-CNETE sont souvent mis de l’avant auprès de Kerry. « C’est une belle visibilité que Bio-K+ donne aux CCTT en général et qui permet de voir qu’il y a de la recherche de qualité qui se fait au Québec. […] Donner cette visibilité des CCTT auprès de multinationales comme Kerry, je pense que c’est bénéfique pour nous et pour tout l’écosystème au Québec », déclare Joshua Cloutier-Beaupré.
« Le prochain défi, c’est de rendre nos bactéries stables à température pièce sous forme de capsules ou d’autres formats. C’est un énorme projet qu’on élabore présentement avec le CCTT-CNETE. Ça va nous permettre encore plus d’accélérer ce développement international », conclut Mathieu Millette.
Réconcilier la technologie et l’environnement
En optimisant sa production avec le CCTT-CNETE, Bio-K+ peut également faire plus de capsules avec la même quantité d’énergie et d’eau et valoriser les sous-produits dans le processus. L’utilisation de protéines végétales et la création d’une ligne de produits végétaliens ont aussi permis à Bio-K+ de mieux répondre aux attentes des consommateurs, dans le plus grand respect de l’environnement. Une valeur fondamentale partagée par l’ensemble du Réseau des CCTT, 59 centres situés aux quatre coins de la province qui forment un réseau de 2000 experts de l’innovation et de la recherche appliquée dans une multitude de secteurs d’activité. Un réseau qui bâtit le Québec de demain, avec des entreprises d’ici.
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